Les épreuves d'équitation Camargue
L'équitation Camargue est avant tout une équitation de travail. Elle tire ses origines du travail des gardians dans les manades. Depuis 1995 c'est une discipline de la Fédération française d'équitation , avec ses propres niveaux de Galop, championnats et épreuves. C'est une discipline qui reste liée à son territoire. Elle possède ses codes, ses jeux, ses traditions.
Tout au long de l'année des concours sont organisés comptant ou pas pour le championnat de France. En monte Camargue, peu de saut d'obstacle, mais beaucoup de travail de maniabilité et de dressage. La finalité restant le travail dans le bétail, la monte Camargue favorise la relation entre cheval et cavalier.
Règlement FFE des compétitions
Dispositions spécifiques équitation Camargue
Maniabilité à points
L’épreuve de maniabilité à points consiste à parcourir un enchaînement d’obstacles techniques représentant des situations de travail en manade. Chaque obstacle franchi avec succès rapporte un certain nombre de points, tandis que les erreurs (refus, chute d’éléments, mauvais franchissement) entraînent des pénalités. Le cavalier doit privilégier la précision à la vitesse, car l’objectif est de démontrer la parfaite exécution des mouvements : franchissement d’un portail, déplacement latéral, arrêt franc, reculer dans un couloir, slalom serré…

Maniabilité chronométrée

Proche dans son déroulement de la maniabilité à points, la maniabilité chronométrée y ajoute une dimension de rapidité. Le cavalier doit réaliser le même type de parcours technique — comportant des franchissements, des changements d’allure, des figures — mais cette fois dans un temps le plus court possible, tout en évitant les fautes. Chaque pénalité (obstacle mal franchi, passage manqué, chute d’un élément) entraîne des secondes ajoutées au temps final. L’équilibre entre vitesse et contrôle est déterminant : il ne suffit pas d’aller vite, encore faut-il rester propre et fluide.
Parcours de pays
Le parcours de pays simule un itinéraire à cheval dans les milieux naturels typiques de la Camargue. Il inclut des franchissements réalistes comme des fossés, passerelles, plans d’eau peu profonds, ouvertures de barrières, montées ou descentes, et des zones de navigation délicates entre les roseaux ou les palissades. Contrairement à la maniabilité, cette épreuve privilégie l’authenticité et l’adaptabilité plutôt que la technicité pure. Le cheval doit faire preuve de courage, de confiance envers son cavalier et de sang-froid. C’est une épreuve souvent très visuelle, ancrée dans le quotidien des gardians, qui valorise les qualités de terrain du cheval Camargue et la capacité du cavalier à affronter des conditions variées.

Tri de bétail

Le tri de bétail reproduit l’une des tâches les plus emblématiques du métier de gardian. Le cavalier, seul ou en binôme, doit identifier et extraire un animal désigné d’un petit troupeau de veaux ou de jeunes vaches (généralement numérotés), puis le conduire dans une zone cible, sans provoquer de panique ni désorganiser le troupeau. L’épreuve nécessite une coordination fine entre observation, stratégie, et exécution. Le cheval doit être rapide, obéissant, capable de virages serrés et d’arrêt net, tout en restant calme face aux mouvements du bétail. L’attitude du cavalier, sa discrétion dans l’approche, la gestion du stress et le respect du bétail sont essentiels pour un tri efficace et respectueux des traditions.